jeudi 27 août 2009

Prénoms camerounais

Voici un pti post pas sérieux du tout, juste pour rire, pour vous faire apprécier la diversité des prénoms camerounais et surtout peut être donner quelques idées à mes amis Iza et Alexis!!

J'avais déjà eu l'occasion de profiter lors de mes deux précédents voyages l'originalité de certains prénoms parfois surprenants (Terre Promise). Durant mon stage j'ai eu a créer près de 2000 adresses mail, j'ai donc eu accès à un bon échantillon de prénoms
J'ai ainsi pu remarquer qu 'Emmanuel était le grand gagnant des prénoms attribués, celui revient très régulièrement pour ne pas dire souvent, suivi de prés par Dieudonné et Bienvenu,notons également la présence récurrente de David, Blaise, Pierre, Bertin, Samuel...

Du coté des insolites on appréciera les prénoms suivants dont, pour certains, je vous garanti l'exactitude de l'orthographe


Godlove
Godpromesse
Godwin
Baudelaire
Flaubert
Blaise Pascal
Diderot
Polycarpe
Radegonde
Charlemagne
Protais
Paul le Petit
Jean de Dieu
Thomas d'Aquin
Cher Ami
Tonton
Leprince
Le Sage
Simplice
Fridolin
Cabrel
Venance
Simplice

On remarquera que la religion est une grande source d'inspiration, ceci dit la littérature française s'en sort pas mal avec quelques auteurs mis à l'honneur!!

mardi 4 août 2009

Kribi, paysages paradisiaques...


Kribi

Jeudi dernier Flore me propose de profiter de l'absence des pirates en vacances a Douala chez leur grand-mère pour se faire un week end entre filles à Kribi.

Je n'ai qu'une chose à dire: OUI OUI OUI qui pourrait ne pas vouloir aller dans cet endroit réputé magnifique?

Départ prévu samedi matin, au programme 270 km de bus pour atteindre des plages de sable fin, la plage et les cocotiers...

Nous nous rendons donc avec toute notre bonne humeur à la Kribienne une agence de transport. Nous achetons donc deux places 6000 FCFA (10€) pour un aller et attendons le départ du bus avant d'y prendre place. Le voyage est plus ou moins confortable on est assis à 5 sur une banquette de 4 on est quand même assez serrés! Finalement après 3h30 de trajet nous découvrons la mer. Arrivées à la gare routière nous nous rendons en taxi-moto à l'hôtel le Marseillais Plus. Cette adresse, conseillée par Georges a le mérite d'être moins chère que les hôtels indiqués par mon guide. Certes il n'est pas situé en plein centre ville, mais on rejoint ce dernier très aisément en taxi moto a 200 FCFA (0,30€)pour deux.
J'ai pu, une fois encore m'apercevoir que Flore était dure en affaire puisque, bien que les prix étaient vraiment attractifs (10000 FCFA soit 15€ la chambre climatisée et 7000 FCFA soit environ 11€la chambre ventilée) elle s'est mise à négocier la chambre ce qui finalement nous a permis de nous en tirer à 8000 FCFA la chambre climatisée soit 12€.

Après s'être installée nous avons repris un taxi-moto en destination d'un endroit où on pourrait manger du poisson braisé. Le taxi-moto nous a déposé face à la mer et nous avons pu déguster un bar braisé (il est cuit au bbq) accompagné de frites de plantain c'était juste trop bon!! Après cette petite dégustation place à la baignade...La plage est MAGNIFIQUE,quasi déserte elle offre a perte de vue du sable fin,
des cocotiers et des pirogues...Je ne me suis jamais mise aussi facilement dans l'eau qui est il faut le dire trop bonne!!La mer étant assez agitée avec des vagues nous emportant on a du se baigner prés du bord en faisant attention à nos affaires restées sur la plage sous l'œil attentif de quelques personnes plus ou mois bien attentionnées...Finalement on a du se résoudre à se baigner chacune notre tour.

Le soir venu nous sommes allées faire un tour dans la rue de la joie de Kribi...C'est une rue hyper animée où sont situés les maquis et autres ventes à emporter les marchandes de poissons braisés et de plantain et les boites de nuit!! Dans cette rue il est difficile d'avoir une discussion tant la musique est forte et la circulation bruyante...Il y a des centaines de passants qui commen ous sont venus boire un jus ou une bière ou manger un poisson.Donc en fait tu vas commander ton poisson braisé auprès d'une vendeuse tu lui montres dans quel maquis tu vas t'installer et dès que c'est prêt elle te l'amène.

Le lendemain, nous avons prévu de nous rendre aux Chutes de la Lobé, nous quittons l'hôtel vers 7h45. On attrape un taxi facilement qui nous conduit toute les deux pour 1000 FCFA soit 1,5€ à 8 km de Kribi.
On arrive vers 8h15 sur une plage paradisiaque. Les pêcheurs tout juste revenus de la pêche sont affairés à retirer les poissons des filets, les pirogues ont accostés les une après les autres et sont toutes peintes. La mer est calme et peu profonde et sa température est une invitation à la baignade. Un guide nommé Paul nous propose un tour de pirogue pour aller découvrir d'un peu plus prés les chutes et surtout apercevoir une partie cachée par des arbres, qu'on ne devine pas de la plage.
Nous avons eu beaucoup chance d'arriver si tôt car nous avons pu profiter pleinement de ce bel endroit et c'était vraiment très agréable de profiter d'un lieu si paisible avant le rush quotidien des dizaines de touristes qui arrivent dans les environs de 11h. Après cette petite balade en pirogue le guide Paul nous a proposé d'emprunter une autre pirogue afin de remonter sur plusieurs kilomètres la rivière de la Lobé et de pénétrer ainsi en pays pygmée.

Nous avons donc marché 15 minutes avant de rejoindre le point de départ d'une rencontre inoubliable. Sur la pirogue on a pu profiter d'un paysage très apaisant où les seuls bruits étaient ceux de la pagaie effleurant l'eau et des animaux sauvages. J'avoue que j'étais pas hyper confiante de prendre la pirogue mais ça valait vraiment la peine!

Après un trajet d'environ 25 minutes nous atteignons les bords de cette foret qui héberge les Pygmées. Ce village de Pygmées étant habitué à recevoir des touristes, et certes caractéristiques mais il semblerait que ils aient malheureusement perdu des habitudes ancestrales. Par exemple quand on va les rencontrer il est de bon ton de leur offrir a manger et des sous, certes c'est pas des sommes colossales mais dans la mesure ou les visites s'enchainent à la fin de la journées la somme est plutôt conséquentes et ce compte tenu du niveau de vie au Cameroun. Aussi les Pygmées qui vivent reclus dans cette foret, envoient les guides des touristes comme notre ami Paul leur acheter entre autre des vêtements, des cigarettes et autres produits.

Ceci dit, bien qu'ayant cédé à certaines facilités de la société (qui ne l'aurait pas fait?) les Pygmées vivent dans des cases construites en bois, ils ne parlent pas français. Les hommes partent le matin chercher de quoi nourrir leurs familles, ils vivent donc principalement de chasse et de cueillettes. Les enfants ne vont pas à l'école et sont éduquées selon qu'il s'agisse de fille ou de garçons en fonction de leur futur rôle dans la famille.

Je reconnais que si cette visite était vraiment exaltante j'étais quand même était gênée de violer de la sorte, leur intimité. Effectivement s'ils refusent d'aller vivre en ville ou en village c'est quand même pas pour avoir de la visite tous les jours de touristes en quête de photos et avides de souvenirs et de rencontres exceptionnels, en conséquence de quoi, bien que leur accueil était très chaleureux j'ai pas voulu les prendre en photo afin de préserver, un peu plus, leur intimité.

Je suis partie de cette rencontre très émue et chamboulée...C'est des gens très accueillants et vraiment c'était un très beau moment. Le retour en pirogue s'est déroulé sans encombre pour Flore et Paul et a été l'occasion pour moi de faire connaissance avec différents insectes tous plus redoutables les uns que les autres qui ont fait bonne chair de ma peau de blanchette.
Finalement une fois de retour sur la plage, nous avons pu voir que d'autres touristes étaient arrivés pour découvrir ce beau paysage.
Le temps qu'un poisson braisé ai le temps d'être préparé on est allée se baigner dans les cascades...

Notre retour à Yaoundé s'est déroulé assez bien, alors pour tout vous dire j'étais surprise de constater qu'après chacun des trois péages que nous avons traversé en bus, un poste de contrôle routier tenu par la gendarmerie ou la police était installé. En effet, la route Yaoundé-Kiri traverse trois péages où à chaque fois le conducteur doit s'acquitter le la somme de 500 FCFA (soit 0,75 €), après chacun de ces péages étaient donc installés des postes de contrôles routiers tenus par la gendarmerie ou la police qui ont pour seul but d'arrêter les voitures, camions et bus et d'arrondir leur fin de mois. En effet, en échange d'un billet de 500 FCFA ou de 1000 FCFA on évite un contrôle long et inutile puisque l'officier chargé d'inspecter le véhicule trouvera toujours quelque chose qui clochera. Encore une fois, c'est regrettable mais c'est malheureusement une pratique courante ici au Cameroun, puisque hier encore, j'étais dans un taxi et nous nous sommes fait arrêter par un policier, qui n'avait aucunement l'intention de nous verbaliser, mais plutôt de soutirer au taxi-man un petit quelque chose.

En tout cas bien que certains aspects de ce voyage s'avèrent dommageables je dois dire que cette petite virée kribienne m'a fait le plus grand bien. Malheureusement j'ai été attaqué par des insectes redoutables, déjà en France je suis très sensibles à leur piqures, ici c'est parti direct en gonflements rougeurs brulures et allergies!! Youpi

lundi 3 août 2009

Les croyances au Cameroun

Ici, bien que les camerounais soient attachés à une Eglise, il n'en demeure pas moins que les superstitions existent et rythment leur vie tout autant que leur religion...
Georges est parti dans son village natal, il y a trois semaines pour se faire désenvouter par un marabout. Il avait parlé mariage avec une fille avant que leur histoire ne prenne fin. Celle-ci voulant se venger elle est allée voir un féticheur afin que celui-ci jette un sort sur Georges.

Georges ne se doutait de rien, c'est au deuil de la mère de Raymond que quelqu'un est allé le voir pour lui dire qu'il avait été envouté. Georges a donc cherché qui pourrait lui en vouloir autant puis les soupçons se sont confirmés. Son désenvoutement à durer 2 jours. Je ne dis pas ça pour me moquer de quel droit pourrais-je me le permettre? Non je dis ça pour vous montrez comment les superstitions habitent les gens.

Arlette, il y a peu de temps en somnolant a été mordu au pied par une souris. Ici au Cameroun, dans les coutumes africaines les animaux ne mordent pas, bon d'accord on excuse les chiens mais une souris qui est un rongeur ne mord pas les hommes donc on dit que ceux qui mordent sont des totems des gens. Un totem c'est un animal qui représente quelqu'un dans la sorcellerie, en fait quelqu'un a un double ce double est un animal. L'animal et le corps existent physiquement simultanément, l'humain doit nourrir l'animal. Si l'animal est tué l'humain meurt aussi. Flore m'a par exemple relaté l'histoire d'un animal totem qui a été blessé par un chasseur à cause d'une arme, l'animal étant blessé son double humain est donc mort des suites de la balle reçue par l'animal, sans lui même avoir été à la chasse.

Flore quand elle etait petite allait avec ses frères et sœurs au village chez sa grand mère Ma (diminutif de Maman terme affectueux) Lépi ( signifie Rébecca en patois) donc quand ils allaient faire les travaux des champs ils devaient traverser une rivière. Avant de traverser ils devaient tousser afin de prévenir les personnes qui vivent sous l'eau de leur arrivée afin qu'elles ne les tirent pas dans l'eau.

J'imagine que ça doit être curieux de lire ce post. A vrai dire, dès que je parle de superstitions et autres croyances avec un camerounais j'ai les oreilles grandes ouvertes car je trouve ça vraiment très intéressant et vraiment surprenant! Vous allez peut être être surpris, intrigués ou amusés mais vraiment c'est très déroutant d'entendre de telles histoires!!

Douala

DOUALA

Pour rejoindre Douala et parcourir les 246 km séparant cette ville de Yaoundé il faut compter un bon trois heures. La route, nommée « axe lourd » est empruntée par de nombreuses voitures, bus, taxis et camions. Il s'agit d'un des axes les plus empruntés du pays ce qui lui confère un entretien régulier et donc un bon état général, on notera en effet, que peu de nid de poule entravent la route. Si de jour le trajet se fait sans encombre et permet aux passagers de profiter d'une vision d'une nature luxuriante avec du vert à perte de vue des arbres, des herbes, de la nature à foison, des marchands de bois, de légumes ou encore de fruits ou plus particulièrement de personnes le bras tendu tenant des animaux comme des rats ou des sortes de castors ou ragondins morts. On peut aussi « admirer » les plaques d'avertissement sur chaque lieu d'accident avec le nombres de tués sur l'axe...127 pour 246 kms. La nuit ce trajet est vraiment très chaotique et assez risqué... Au Bénin et au Burkina j'avais l'interdiction formelle d'envisager de réaliser un voyage de nuit a cause des coupeurs de route, ici le danger ne vient pas de ce type de banditisme, le danger c'est les grumiers!!!Il s'agit de gros camions aux proportions hallucinantes qui transportent des billes de bois (il s'agit du tronc) très longues et très imposantes...Ceux ci n'ont pas le droit de circuler en journée à cause des accidents et des embouteillages qu'ils suscitaient, ainsi ils circulent grosso modo de 22h a 5 h du matin, mais alors gare à celui qui aura l'imprudence de leur gêner le passage. Durant ces 7 heures ceux sont les rois du bitum, il font régner la loi du pare-choc et n'ont peur de rien! Ils sont très longs, surchargés, roulent peu vite et sont parfois sans phares mais c'est véritablement eux qui font la loi!!Attention aux écarts, aux ralentissements, aux pleins phares qui éblouissent et aveuglent...J'ai cru mourir 15 fois!!Arrivée à bon port j'ai remercié chaleureusement Francis le chauffeur qui a maitrisé la situation d'une main de maitre

Capitale économique du pays, Douala occupe cette place essentielle dans l'économie camerounaise grâce à sa situation qui en fait le premier port du pays. C'est par le Port Autonome de Douala (le PAD) que tout transite...Douala est la ville la plus peuplée du Cameroun elle abrite prés de 2 500 000 habitants. Beaucoup d'entre eux sont arrivés dans les années 1990, les camerounais ayant perdu leur emploi ou leur activité rurale sont venus en ville faire fortune...Les nouveaux citadins se sont parqués à la périphérie de la ville dans les maison construites de bric et de broc formant tout simplement de véritables bidonvilles...Alors à Douala c'est le «  Texas » la ville n'abritant pas de palais présidentiel elle est moins bien entretenue que Yaoundé et nettement moins sure...
Avant et encore occasionnellement lorsqu'un bandit est appréhendé il est soumis à la vindicte populaire. Ici la justice étant trop lente et les enquêtes; lorsqu'elles sont menées, aboutissant rarement la justice populaire prend le relai... Le bandit est alors lynché en public, roué de coups avant que la police qui arrive en prenant son temps (le temps que le lynchage ai eu lieu) pour récupérer dans le meilleur des cas un blessé voire un corps. Vous allez peut être croire que j'exagère mais j'ai vu un reportage à la CRTV qui montrait comment un voleur de compteur électrique avait été roué de coups par tout un quartier, ici on ne plaisante pas avec les voleur

Conduire à Douala...
« On est des sauvages, c'est la loi du pare-choc, les petits passent après les gros » cette formule je la dois à Juliette la sœur de Flore. Pour conduire à Douala, oubliez toutes ces heures perdues où vous avez lu et relu le code Rousseau (je sais pas vous mais moi je l'ai lu des centaines de fois ce foutu livre!), oubliez les raisons qui vous ont fait rater votre permis, oubliez qu'il existe un code de la route et intégrez oui intégrez sinon ben vous resterez bloqué sur votre place parking que c'est la loi du plus fort et de celui qui ose... « A Douala c'est sans foi ni loi » bon sans foi je ne sais pas puisque la religion est omniprésente ici au Cameroun et ce quelque soit les Églises mais sans loi ça c'est sur...

En terme d'infrastructures bien qu'il ne s'agisse pas de la capitale administrative Douala n'a rien a envier à Yaoundé. Les bâtiments à étages et autres buildings fleurissent ici où là à chaque coin de rue et c'est une ville qui dispose de routes en « assez bon état ». A vrai dire Douala est beaucoup mieux équipée en terme de restaurant, bar et autre plaisir que Yaoundé. A Lille on a la rue de la Soif à Douala il y a la rue de la Joie...Maquis, ventes à emporter, poissons braisés, vendeuses de plantains, voici la recette qui fait de cette rue, la rue la plus animée de Douala, la rue où toute la nuit on danse on boit on s'amuse...

Pour dire vrai je me suis baladée au marché, la maman de Flore y vend de l'huile au détail, des cubes maggi, des arachides sous différentes formes, des pistaches (mais c'est pas du tout comme en France) et des sous-vêtements, dans le centre à Akwa et dans Bepanda, le quartier de la mère de Flore mais j'ai malheureusement vu qu'une petite facette de Douala. En effet, les pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville, en cette saison des pluies, de 23h à 14h ont considérablement réduit notre planning de déplacements! J'essaierai d'y retourner avant de rentrer et de vous en dire un peu plus!

mercredi 29 juillet 2009

Les taxis!




Ils s'appellent Ibrahim, Boniface, Bonaventure, Ervé, Protais, Lucas, Arnauld, Gicelin, Paul, Jean-Pierre, ce sont exclusivement des hommes, ils sont plus ou moins sympas, plus ou moins causants, plus ou moins chaleureux c'est les taximens de Yaoundé!

Ici au Cameroun les taxis sont jaunes on les repère très vite, chaque voiture est décorée et peinte selon les gouts de son propriétaire, on peut ainsi lire sur la vitre arrière God bless you, Abats les jaloux (oui c'est bien écrit comme ça), Merci Jésus, ou encore découvrir des autocollants en forme de cœur ou d'étoile sur les phares, des néons à l'intérieur allumés dès la nuit tombée...

Ils représentent sur Yaoundé les ¾ des voitures en circulation (cf photo du rond point du 20 mai). Les taximens roulent avec des voitures hors d'âge, dont les compteurs avoisinent le plus souvent les 3 ou 400 000 kms, et dont l'indicateur de vitesse a assez souvent rendu l'âme. L'équipement est sommaire, parfois il n'y a pas de ceinture, pas de poignée c'est le taximen qui ouvre de l'intérieur (!) plus de fenêtres; remplacées par des bâches en plastique transparentes...Les voitures sont majoritairement des Toyota Corolla, puisqu'il s'agit de la voiture la plus répandue ce qui a considérablement réduit le cout des pièces!!

La carrosserie est la plupart du temps recouverte de rouille ou de chocs, mais l'intérieur demeure assez confortable. Les taxis sont collectifs on peut s'y entasser jusqu'à 3 derrière et 3 devant (le chauffeur et deux passagers). Pour appeler un taxi on se met sur le bord de la route là où d'autre gens attendent (et il y en a toujours!) le taxi arrive et klaxonne (ce qui signifie qu'il est disponible) ralenti et écoute de la fenêtre les direction et les prix proposés et c'est à lui de choisir en fonction de la destination qu'il s'est fixée, si votre destination correspond à celle du taximen celui-ci klaxonne et vous pouvez monter dans la voiture...A l'origine deux tarifs sont proposés 200 FCFA (soit 0,30 centimes d'euros) la course jusqu'à 22h puis 250 FCFA à partir de 22H. En réalité les camerounais proposent pour des trajets relativement courts plus souvent 100 FCFA (pour moi le tarif blanc c'est 150 FCFA je pense que je pourrais aller a 100 FCFA mais déjà 150 c'est pas cher je veux pas non plus abuser...) et pour des trajets plus longs on propose 250 à 300 FCFA. Au moment de l'heure de pointe, ou d'une grosse averse, pour être pris rapidement il faut proposer un prix un peu plus élevé que la moyenne.

Les taximens conduisent d'une manière très sportive, n'hésitant pas à slalomer, rouler à contre sens pour arriver le plus vite possible à destination! Le taxi n'est pas beaucoup plus cher que le bus puisque le trajet coute 150 FCFA et l'avantage du taxi c'est qu'il nous dépose ou on veut et qu'on a une place assise.

Le prix de l'essence est moins élevé qu'en France mais il est relativement élevé ici compte tenu du cout de la vie, comptez 569 FCFA le litre de Super, et 520 FCFA le litre de gasoil. Les taximens sont soumis à des contrôles arbitraires des forces de l'ordre qui exigent la présentation de nombreuses pièces type permis, assurance, carte grise, et d'autres certificats, le problème c'est qu'ici pour avoir chaque document il faut payer des sommes très élevées, donc si les particuliers qui ont une voiture (et donc un minimum de moyen) peuvent se procurer ces pièces ce n'est pas toujours le cas des taximens...Aussi à Douala les forces de l'ordre ont pu exiger par le passé la présence d'extincteur, sans quoi le taximen était soumis a une amende, ou donnait un petit quelque chose au contrôleur afin de repartir sans contravention malheureusement je ne dis pas que c'est la règle ici au Cameroun mais ça existe...

Quoiqu'il en soit, les taximens sont indispensables aux déplacements urbains...leur prix est un encouragement à les emprunter. De plus, si en France, avoir sa propre voiture suppose un certain budget, ici au Cameroun il devient exorbitant entre les réparations (dues à l'état du goudron marqué par des nids de poules fréquents et la terre rouge, le chemin qui quitte le goudron pour la maison qui est une succession de trous ou de bosses formés à la saison des pluies) l'essence, l'assurance, le cout des papiers et autres certificats... Enfin leur nombre élevé nous permet d'être pris assez facilement et d'arriver relativement rapidement à destination.

Alors que vous soyez de bonne humeur ou plus ou moins sympas avec moi, chers taximens je vous remercie de me transporter d'un bout à l'autre de Yaoundé et de me faire découvrir cette charmante ville!!

jeudi 23 juillet 2009

Il fait bon vivre à Ydé!!

Tout va bien !!!

Je ne vous délaisse pas chers amis c'est juste que j'avais perdu un peu la motivation celle ci etant de retour vous aurez prochainement des choses à lire!!

Je pars cet après midi pour Douala donc des le début de la semaine prochaine vous pourrez lire mes nouvelles aventures camerounaises aussi je vous prépare des articles sur les taxis, la politique et les croyances!!

Des bisous à tous!!

samedi 4 juillet 2009

Les funérailles bamilékés…

J’ai donc assisté la semaine passée, pour la première fois à des funérailles africaines, et plus précisément à des funérailles bamilékés, qui comme je le disais dans mon dernier post, n’ont en commun avec les « nôtres » que le nom. En effet bien que l’organisation du deuil varie selon les ethnies l’approche des gens vis-à-vis de la mort et des funérailles est tout à fait différente de nos conceptions « occidentales ».

J’avais déjà assisté à une cérémonie de deuil le samedi de mon arrivée (30 /05) , en nous rendant au village nous nous étions arrêté avec Raymond et Flore pour assister aux funérailles du père d’un de leurs amis. Notre courte apparition rendue tout sauf discrète avec ma présence, m’avait vite fait comprendre l’ampleur des manifestations accompagnant le deuil. Il y avait des centaines et des centaines de personnes assisses sous des tentes disséminées ici ou là à écouter des témoignages et des chants traditionnels. Ceci dit, cette cérémonie était tout à fait différente de celle que j’ai vécu la semaine dernière.

Le Cameroun est un pays qui se compose d’environ 250 ethnies. Celles-ci se décomposent en deux groupes principaux : les peuples soudanais ( du Nord; Toupouri, Mandoug et Massa) et les Bantous du Sud auxquels sont apparentés les Bamilékés, les Tikars et les Banmous originaires principalement de l’ouest (Bandjoun est située dans l’ouest) et le nord ouest du pays. Raymond et Flore originaires de l’ouest, sont des bamilékés.

Je suis partie avec Flore, Guy (son frère), Sandrine (une voisine venue prêter main forte) et Charly le second chaufour (venu en renfort parce que Flore est myope et a du mal a conduire la nuit et donner un coup de main pour les travaux préparatoires à la réception) mardi 23 juin en fin d’après midi direction Bandjoun, le village de Raymond. Nous sommes arrivés non sans difficultés, après une crevaison et un changement de roue le long de la route à la lumière des portables vers 20H30 à la maison (la grande maison avec le toit en tôle pour ceux qui ont vu les photos sur fcbk)

Mercredi avec Flore et Charly nous sommes allés en direction de Bafoussam faire quelques courses avant d’aller à Bamougoum.
Une fois nos petites courses réalisées et la roue changée, nous avons emprunté la route très accidentée (une pluie de météorite ce serait-elle abattu sur cette localité ?? pourtant il s’agit de la 3° ou 4° ville du pays) reliant Baffousamm-Bamougoum afin d’aller chercher la maman et la grand-mère de Flore dans son village. Comme je vous l’ai dit chaque camerounais a un village d’attache même s’il n’est pas né dans ce lieu. Ainsi Flore qui est une pure citadine, qui est née et a grandit à Douala demeure cependant originaire du village de Bamougoum, village de sa mère, Madeleine, et de sa grand-mère Rebecca (traduit en « Malépi ») ou elle a d’ailleurs passé toutes ses vacances à prendre part aux travaux des champs. Bamougoum est un village assez reculé, compter 3 km de piste depuis le goudron, qui ne dispose ni d’eau courante, ni d’électricité, petite et jusqu’à l’adolescence Flore, ses frères et sœurs allaient passer leurs vacances, et par exemple pour avoir de l ‘eau il faut aller la chercher à la rivière à 2,5km.

Ensuite, nous sommes allés au domicile du père de Raymond présenter nos condoléances. IL y avait déjà des femmes et lorsque nous sommes arrivées elles se sont mises à pleurer, Flore sa mère et sa grand-mère ont suivies, en fait c’est des pleurs collectifs ca ressemble à des lamentations. C’est vraiment très curieux d’assister à ce genre de situation d’une parce que on se sent forcément étranger à un rite qu’on ne connait pas et qu’on ne comprend pas : oui elles pleurent mais qu’est ce que cela signifie pour elles de pleurer toute ensemble avant de se reparler de la manière la plus normale. C’est une manifestation assez démonstrative, les femmes pleurent, parlent et chantent fort.

Jeudi, première journée des funérailles. La matinée est consacrée à la préparation du deuil, tout le monde s’active, derniers préparatifs dehors, réception des tables, chaises, tentes, livraison des brasseries du Cameroun…pendant ce temps je recopie les 15 pages du programme de la messe, le discours du grand père et les lectures qui seront faires à l’Eglise.

Départ à 13h pour la morgue afin de participer à 14H la mise en bière à la morgue de l’Hôpital de district de Bandjoun-Dja (ce qui suit Bandjoun comme ici Dja ou plus loin Pete c’est la dénomination du quartier). Nous sommes arrivés les premiers, Flore et Raymond sont allés a la morgue pendant que Clarisse Prisca Rebecca Guy et moi avons attendu dehors. Petit à petit les gens sont arrivés pou rendre un dernier hommage à Elise. Donc ici chaque personne va saluer le défunt avant la mise en bière (je ne peux pas vous raconter comment c’était je suis restée dehors).Comme hier au domicile du père de Raymond, et ca se passera pendant toute la durée du deuil, les femmes pleurent toutes ensemble, c’est une manière d’exprimer en commun la douleur provoquée par la perte du défunt. Une Mercedes bleue marine sièges baissés dotée un gyrophare bleu et de la musique qui suit, est arrivée pour emmener le cercueil à l’Eglise. Nous avons tous suivis le convoi pour aller assister à 15H à la Messe à la Paroisse Ste Thérèse de l’Enfant Jésus de Bandjoun-Pete. Je dois dire que les messes africaines même lorsqu’elles sont dédiées à un deuil ont ceci de surprenant qu’elles sont vraiment très entrainantes. La chorale y est pour beaucoup tout comme les chants qui n’ont rien a voir avec ceux qui résonnent dans nos Eglises. Vous connaissez peut être ma réserve vis-à-vis de l’Eglise mais je dois reconnaitre que c’était vraiment une ambiance particulière, pas triste assez gaie…Bien sur les gens sont tristes de perdre un être cher, mais en fait ici la mort n’est pas forcément synonyme de tristesse. Cela s’explique par le poids très important, je dirai même omniprésent de la religion (je suis assez souvent questionnée sur ma religion, sur le fait que je pratique ou non…ce que j’en pense ? Ce a quoi je crois…). En fait certes ils ont perdu un proche mais dans la conception religieuse des gens cette personne a été rappelée par Dieu le Père et c’est donc une fête puisqu’elle va le retrouver. Après la Messe nous avons formé un cortège derrière la Mercedes afin de rejoindre à pied la maison du père de Raymond, lieu de la première veillée.
Lorsque nous sommes arrivés, le cercueil a été déposée dans une pièce de la maison puis ouvert pour que les gens puissent se recueillir auprès de la défunte (la encore je n’y suis pas allée). Ici le veuf ou la veuve doit être vêtu de blanc, et dans la mesure du possible les membres de la famille proche se font faire des tenues semblables, par exemple Flore Rebecca Prisca Clarisse Raymond et ses frères et sœurs s’étaient fait faire des tenues avec le même tissus.
Donc lorsque nous sommes arrivés il y avait une sono, une tente dressée avec des chaises pour s’installer. La veillée à commencée vers 20H aux sons des chants religieux et des pleurs. Des danses traditionnelles ont suivies. Donc en fait soit on assiste aux danses traditionnelles soit on peut aller se désaltérer et boire un jus (coca fanta top) ou une bière. On est rentrés vers minuit tandis que les gens ont veillé jusqu'à l’aube. En fait les veillées c’est des gens qui dansent, chantent, prient, se recueillent en l’honneur du défunt ça s’assimile vraiment à une fête en l’honneur du défunt. Mais c’est vraiment impressionnant de voir le nombre de personnes qui viennent prendre part, quand une personne meurt, c’est tout le village qui prends part aux funérailles

Le lendemain, vendredi 26 juin, arrivée du cercueil à la maison de Raymond du village à Bandjoun le matin. En fait la maman de Raymond était originaire de l’endroit où Raymond a fait construire la maison avec le toit en tôle, elle y avait une case traditionnelle, il était normal que ca soit sa dernière demeure. Ici au Cameroun il n’y a pas de cimetière, les gens sont enterrés dans les concessions familiales, il n’est pas rare de croiser des tombes dans les jardins, le long des routes ou des rues y compris à Yaoundé. Je crois qu’il n’est pas né celui qui instaurera le cimetière au Cameroun, le fait que la personne repose dans son jardin, ou juste à coté de sa maison est vraiment ancré dans les esprits. D’ailleurs quand les gens me demandent comment c’est en France ils sont toujours surpris d’entendre parler de cimetière. Bref, une fois arrivée le cercueil a été installé dans la maison que Raymond à fait construire pour sa mère, puis ouvert pour les gens. Toute l’après midi et la soirée ont été consacrées à la préparation du buffet du lendemain. En fait ici on a tout a l’état naturel donc tout ce que nous avons préparé est arrivé à l’état de matière première, quand il s’agit de faire à manger pour 10 personnes ca va mais quand la préparation à pour but de rassasier plus de 400 personnes je vous laisse imaginer le temps que ca prends et effectivement une après midi et une nuit n’ont pas été de trop…des dizaines de femmes s’affairaient pour venir a bout des dizaines de paquets épinards à dépiauter , des dizaines de kilos d’oignons à éplucher et émincer, des centaines de poissons à écailler, vider et faire frire, des bananes plantains a couper et faire frire, des 25 poulets a tuer plumer découper et vider . Vous allez vous demander et moi dans tout ca ? Ben moi j’ai fais les épinards et les oignons après Guy et Charly ont voulu que j’aille tuer les poulets mais pas moyen (pourtant j’ai déjà vu ca a la ferme d’Elo) donc j’ai attendu qu’ils aient fini et j’ai pris sur moi pour découper ces petites bêtes en morceaux. Bref l’avantage de cette soirée de préparation c’est que j’ai évité la messe et qu’en fait c’était vraiment très convivial et authentique cette ambiance de « Maité » entre femmes. C’est vraiment comme ca que je me rends compte de la manière dont vivent les femmes, la manière dont elles sont considérées, de leur place capitale dans la société, je ne vous sors pas un discours féministe gratuit mais force est de constater que la femme est un moteur essentiel dans la société camerounaise et plus globalement dans la société africaine. En plus elles étaient surprises de voir une blanche se donner du mal, travailler dans la fumée (et oui on cuisine pour 400 personnes au feu de bois) et couper des poulets alors que j’avais jamais fais ca enfin j’étais vraiment bien entourée avec Juliette la sœur de Flore (la pro des poulets) qui m’a montré comment faire !!En tout cas c’était vraiment chouette comme soirée…Après avoir fini de préparer je suis allée voir un peu les danses traditionnelles en fait il faut vous dire que les gens se comptent par centaines c’est vraiment très impressionnant, les musiques religieuses sont vraiment entrainantes j’ai rencontré le « Papa » qui chante avec une chorale une musique vraiment marrante que je vais ramener en France je vais regarder si je trouve sur internet pour vous mettre le lien (mais j’y crois pas trop) cette chanson on l’entends partout et tout le temps c’est le seka-seka du Cameroun !!

Je me suis couchée vers 3h mais je n’ai pas dormi de la nuit car la musique organisée par un DJ était vraiment trop forte…Mon humeur était vraiment désastreuse, heureusement une dame, Nadine, m’a proposé un bout de canapé, puis vers 4h30 les femmes commençaient à se lever pour retourner préparer donc j’ai pu récupérer un canapé’ et dormir une petite heure. Ensuite je me suis levée j’ai de nouveau aidé à la cuisine et j’ai pris connaissance du texte que j’ai du lire à la Messe.

Bon alors la Messe je dois vous dire que c’est vraiment un truc de fou, rien à voir avec celle de la Paroisse Ste Thérèse de l’Enfant Jésus de Bandjoun-Pete. D’une part parce qu’elle était en plein air et que j’ai ça découvert 30 secondes avant l’office, moi je partais stressée avec la peur d’arriver en retard (et ouais j’ai qd même du lire un texte j’avais peur de pas être la le moment venu) en direction de l’Eglise de Hok et Georges me dit où tu vas je dis à l’Église il me dit mais non c’est dehors juste là à coté de la maison (mal réveillée c’est ca !). Les messes de funérailles ont lieu dehors, prés du lieu où sera enterré le défunt, comme ça à la fin de l’office des gens portent le cercueil jusqu'à l’endroit approprié. D’autre part, parce qu’il y avait trois tentes énormes avec des centaines de chaises et que ca n’a pas suffit, il y avait des gens à perte de vue debout, assis vraiment partout c’est juste hallucinant. Ensuite la Chorale c’était MAGNIFIQUE les chants supers j’ai adoré très entrainant les gens chantent, tapent des mains, se laissent emporter par la musique et dansent enfin c’est vraiment hallucinant !! Les membres de la chorale étaient tous habillés pareil, ils avaient des instruments traditionnels, il y avait une petite choupette de peut être 6 ans trop mimi qui chantait et dansait avec une telle concentration c’était vraiment touchant. Ils ont chanté des chants traditionnels auxquels je n’ai rien compris mais leur musicalité m’a plu. Alors la Messe a été longue, il y a eu des lectures, des témoignages, une biographie, des prières en français et en bamiléké, des chants, une tirade assez virulente sur les non-croyants faite par un intolérant confirmé (ce n’est pas avec ce genre de discours qu’il peut espérer ramener les brebis égarées vers le chemin de la foi) mais je dois dire que c’était vraiment intéressant et bon plutôt agréable grâce à la Chorale qui offrait un véritable spectacle très vivant. L’adieu du père de Raymond à sa femme a été déchirant, bouleversant, vous me connaissez je suis une ultra sensible, une larme facile mais là, la projection est quasi obligatoire et vraiment on se dit que le monde s’écroule.

Aussi à la fin de la messe tout le monde a rejoint l’endroit pour enterrer Elise, ceux qui le souhaitaient ont pu bénir le corps avec l’arbre de paix et de l’eau bénite. Pendant ce temps des enfants préparaient du ciment, puis une fois le cercueil installé la dalle de ciment a été posée.

Suite à cela les gens se sont divisés en deux groupes. D’un coté les villageois qui devaient aller derrière la maison afin de recevoir un verre d’eau et une collation, de l’autre les « extérieurs, notables et autorités de tout bords » qui étaient reçus dans le jardin là où avaient été dressées des tentes, les tables sur lesquelles étaient disposés du vin, des jus et de la bière , les chaises et le buffet alimenté par les mets préparés la veille et le matin même par des petites mains travailleuses.

Au cours de l’après midi, après avoir tout rangé (tables chaises vaisselles tentes…grâce à l’aide des employés de la société de location du matériel) nous avons pu assister aux danses traditionnelles aux sons des tams-tams et autres instruments traditionnels, Flore belle fille de la défunte à du revêtir un collier et porter quelque chose sur sa tête, les femmes à la que leu-leu mimaient des travaux agricoles pendant que les hommes faisaient de la musique. C’était vraiment bien pour moi de pouvoir assister à une cérémonie traditionnelle, je suis assez curieuse de voir, d’apprendre et de comprendre les croyances, les us et coutumes des pays où je vais. En tout cas je remercie les gens de m’avoir laissé assister à ce moment privilégié.

Voilà vous en savez maintenant tout autant que moi sur les funérailles bamilékés

dimanche 21 juin 2009

Pas toujours facile de savoir bien se comporter au Cameroun…

A chacune de mes sorties j’ai l’impression d’être un candidat politique en campagne présidentielle…entre les salutations, les appels et autres sollicitations c’est pas toujours évident de trouver sa place ni de savoir quoi faire…On est à la fois confronté entre la crainte d’être pris pour un snobinard si on ne répond pas aux invitations, mais en même temps parfois on a juste envie de se balader incognito (pays mal choisi) sans pour autant répondre aux divers appels plus ou moins intéressés du genre « mon frère cherche une femme » hum oui et ???

Mais je crois que je commence a vraiment apprécier ma vie ici, les commerçants du quartier où j’habite sont habitués à ma présence et m’offre en plus de chaleureuses salutations quelques pti cadeaux lors de mes emplettes. Il faut dire que je suis une cliente assez fidèle puisque je vais souvent chez les mêmes.

Je ne vous ai pas encore parlé de l’endroit où j’habite ! Aussi je vais vous décrire mon « quartier »…Bon pour l’instant je vous laisse vous imaginer mais je vais envoyer de nouveau un cd de photo à Rémi et il pourra vous permettre de visualiser un peu mieux mon cadre de vie ici…
Flore et Raymond ont une maison dans le quartier Obili c’est un quartier qu’on peut qualifier de « populaire » qui est assez grand donc la maison est située plus précisément au niveau de la Chapelle Obili, enfin tout près…
Donc c’est un carrefour avec un rond point, autour duquel se trouve des petits commerçants, des échoppes en tout genre, un petit marché aux couleurs et saveurs variés, gombo, ananas, tomates, avocat, poivrons, haricots, manioc et ignames et autres légumes. Ici c’est clair quand on veut quelque chose on le trouve. Ainsi entre les échoppes de boucher qui vendent des brochettes grillées, les étals de femmes qui vendent du poisson braisé, les vendeurs de médicaments, ceux qui s’installent la nuit tombée prés du rond point entre les deux voies de circulations pour vendre des chaussures, les vendeuses de beignets (hummmm) et les vente à emporter (débit de boisson ou on peut acheter et consommer sur place ou chez soi, à condition de prendre une consigne et de ramener la bouteille) on trouve tout ce qu’on veut…Tout ce petit monde donne une atmosphère très particulière, très animée le tout aux sons de la musique des taxis qui slaloment entre les passants tout en les klaxonnant et de celle des vente à emporter qui passent du coupé-décalé. On habite à 150 m environ du rond point, où se trouve une boulangerie chez qui on va acheter du pain tous les matins, le cyber d’où je passe mes appels se situe juste à coté et s’appelle le « Seigneur du net » rapport à la Chapelle située juste à coté elle aussi. Les routes sont goudronnées mais pour rejoindre la maison on emprunte un chemin accidenté par les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville en raison de la saison des pluies actuelle.

Alors les prix sont variables, compter
100 FCFA = 1 franc = 0,15 €

200 FCFA pour 5tomates (0,30 ctms €)
300 FCFA pour 2 gros avocats (soit l’équivalent de 4 en France)
700 FCFA le poisson braisé
5 FCFA le beignet ( en fait il est tout petit)
100 FCFA une petite pomme (c’est assez cher en fait)
25 FCFA / minute sur un fixe en France
course en taxi distance courte = 100 FCFA pour les camerounais (mais 150 pour moi)
course taxi distance moyenne= 200 FCFA
250 FCFA la part de cake
100 FCFA 1 pain
60 FCFA le beignet sucré (l’équivalent de 5 petits)
900 FCFA la boite de vache qui rit
350 FCFA la boite de deux sardines
150 FCFA le ticket de bus
….


Je commence a prendre mes marques et à m’habituer à ce cadre de vie. Je dois dire que ce n’est pas toujours évident puisqu’avec mon traitement anti-palu je suis vraiment à fleur de peau j’alterne entre des phases « cafardeuses » et des phases où je suis ici comme un poisson dans l’eau !!!
Ce qui est sur c’est que je pense que j’ai vraiment beaucoup de chance d’être ici et que j’aime vraiment l’Afrique!!

Sinon, souvent après mon stage (8h-15h30) je vais bouquiner un peu au centre culturel français et ensuite je rentre en bus. Je n’ai rien compris au système de bus je ne comprends pas le système juste j’ai compris qu’il faut que je prennes la ligne 8 , que je descends au carrefour Obili et qu’après j’ai 10 minutes de marche. En fait je crois que les bus n’ont pas vraiment d’horaire ils partent quand ils sont pleins…La dernière fois le 8 était en panne on a attendu debout, à la queue leu-leu pendant au moins une heure en plein soleil pour s’entasser dans le bus des qu’il est arrivé. Ici on ne rigole pas quand on rentre dans le bus c’est par ordre d’arrivée (ils riraient bien de nous voir former des « tas » en France) donc les derniers sont debout !!J’avoue je préfère attendre le bus et être assise, enfin c’est surtout parce que pour l’instant je découvre peut être après… !!

Je pars mardi pour le village et rentre certainement dimanche…je vous raconterai le déroulement des funérailles camerounaises qui n’ont en commun avec la France que le nom

Je vous embrasse bien fort

vendredi 12 juin 2009

La vie à Yaoundé

Cette semaine n'aura pas été facile, ceux à qui j'ai fait des mails auront pu le deviner, la France, ma famille, mes amis, mon dude me manquent déjà...Aussi la maman du pdt de l'ONG dans laquelle je suis en stage est décédée ce lundi, du coup il est parti en urgence au village pour gérer les formalités et moi je suis restée sur Yaoundé avec heu pas grand chose à faire!!Donc je me suis ennuyée et le blues est arrivé au galop m'emportant toute entière dans la nostalgie!!

J'ai essayé de me bouger mais après l'incident de samedi dernier j'étais un peu calmée...
En effet, samedi denier avec Flore on est allées au marché acheter de la viande pour les chiens, ils ont deux chiens. La viande pour les chiens en fait c’est le veau qui a été tué avant que la vache n’ai eu le temps d’accoucher. Ils tuent les vaches enceintes quand ils n’ont pas assez de place dans les lieux de stockage. Donc, au marché je prends des photos globales du marché et quand je veux prendre un étal ou une personne particulière je demande l’autorisation à la personne. Donc au marché avec Flore j’ai été méchamment prise a parte par un gars qui a cru que j’étais seule puisque comme le passage était étroit Flore était quelques mètres devant moi, et qui a voulu en profiter. En fait j’ai pris une photo du marché et après il m’a sauté dessus avec tous ses complices, m'empoignant violemment en m'hurlant dessus tout en m’encerclant et en m’accusant de l’avoir pris en photo. Flore était devant et elle ne s’est pas rendu compte que j’étais dans ce mauvais pas, des qu’elle s’est retournée et qu’elle ne m’a plus vu elle est venue me rejoindre et s’est grave embrouillé avec le gars bref scandale au marché moi, comme vous me connaissez hyper sensible j’étais dans tous mes états j’étais vraiment choquée parce que le temps que Flore arrive j’ai eu très peur et le gars s’est montré violent, il me criait dessus, ne me laissait pas le temps d’en placer une et il me tenait fermement et voulait mon sac et l’appareil. Mais plus de peur que de mal Rassurez vous!! Je vais bien.Donc oui ce petit épisode fâcheux à laissé des traces et cette semaine je n'étais pas trop dans l'optique d'aller visiter Yaoundé en solo...

Donc mardi j'ai trouvé un accompagnateur en Raphaël le frère de Flore, élève à Polytech. On est allé au Centre culturel Français et à l'ambassade de France. On s'est baladé et je me suis fait alpaguée par pleins de gens aux sons des "ma chérie" "whitey" "la blanche" "sister"...aussi depuis que je suis ici j'ai été mariée au moins une petite dizaine de fois!!!Mais quand je leur dit que mon cœur est pris ils me laissent tranquille

Mercredi je suis retournée au centre culturel français peaufiner mon inscription puisque n'ayant pas prévu de photos la veille je n'avais pas ma carte et ne pouvais pas emprunter de livre!!J'ai d'ailleurs passé l'aprem dans la médiathèque du CCF ou un animateur racontait une histoire aux enfants. A la fin de l'histoire il propose aux enfants de danser et leur laisse le choix de la danse je me dis chouette ca va être sympa de les voir danser tous ensemble...ouais ben bof quand les mioches ont demandé à danser sur de la tectonik je me suis tapée la tête sur la table en me disant vraiment oh désespoir pourquoi est ce arrivé ici?La France n'a-t-elle rien de mieux a exporter???

Niveau moral ( je rassure ma maman ) aujourd'hui ça va, je me suis bougée j'ai pris le taxi seule (l'incident du marché est vraiment un acte isolé car ici les "blancs" jouissent en général d'un accueil très favorable et sympathique, par contre le marché seule il vaut mieux éviter) je suis allée voir Flore a son travail et on est allée se régaler chez CALAFATAS The boulangerie de Yaoundé, non pas que ce soit la seule, mais c'est parce que c'est la meilleure...Mon QG de stage,entre mille-feuille, opéra, roulé chocolat, croissant, pain au chocolat....me voilà dans mon élément, au pays du sucre un vrai régal!!

J'ai reçu plusieurs mails regrettant l'absence de photos sur ce blog en fait c'est parce que la connexion est trop lente et que les photos trop lourdes n'ont jamais le temps de charger, je vais donc faire un cd à mon dude et lui envoyer comme ça lui pourra en mettre en ligne mais ca ne sera pas avant début juillet (il va falloir attendre pour me voir avec les cheveux courts petits curieux!!) Sinon, dans un dernier espoir je vais essayer du bureau de Flore qui bosse pour Camtel, l'opérateur national camerounais de téléphonie l'équivalent d'Orange
Aussi pour la difficulté que certains rencontrent lorsqu'ils veulent laisser des commentaires sur mon blog je ne vois pas tu tout d'où cela peut venir. Lison pourrais tu m'expliquer comment tu fais sur tes blogs?

Sinon ça va, même si j'ai du mal à m'habituer à la nourriture camerounaise très très pimentée wahou (!!!)j'avoue que la viande ne passe pas..
Mais je me régale avec les beignets et le plantain hummmmm et je découvre de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, la semaine dernière le couscous (mais ici en fait c'est de la farine cuite dans de l'eau et ca fait une pâte, pour ceux qui était au Bénin c'est le truc blanc qu'on a mangé et qu'on a pas aimé Stéphania disait que ça ressemblait à de la polenta, et pour ceux du Burkina c'est comme le tô) a vrai dire ça n'a pas beaucoup de gout c'est la sauce pimentée qui donne le gout au plat.
Donc la semaine dernière c'était couscous sauce poisson-piment-choux, j'ai aussi gouté le coquis, plat dont à partir de haricot dont je vous ai déjà parlé, un plat anglophone le water fufu sauce heru(prononcer water foufou et hero), le bâton de manioc, le poisson braisé, d'ailleurs je vous laisse, je m'en vais déguster du couscous (donc la préparation blanche a base de farine de mais) sauce gombo-poisson fumé-crevettes

Je vous embrasse tous bien fort
Cette semaine n'aura pas été facile,ceux à qui j'ai fait des mails auront pu le deviner, la France, ma famille, mes amis, mon dude me manquent déjà...Aussi la maman du pdt de l'ONG dans laquelle je suis en stage est décédée ce lundi, du coup il est parti en urgence au village pour gérer les formalités et moi je suis restée sur Yaoundé avec un travail à faire que j'ai terminé assez vite!!Donc il est vrai qu'en fin de semaine je me suis ennuyée et le blues est arrivé au galop m'emportant toute entière dans la nostalgie!!

J'ai essayé de me bouger mais après l'incident de samedi dernier j'étais un peu calmée...
En effet, samedi denier avec Flore on est allées au marché acheter de la viande pour les chiens, ils ont deux chiens. La viande pour les chiens en fait c’est le veau qui a été tué avant que la vache n’ai eu le temps d’accoucher. Ils tuent les vaches enceintes quand ils n’ont pas assez de place dans les lieux de stockage. Donc, au marché je prends des photos globales du marché et quand je veux prendre un étal ou une personne particulière je demande l’autorisation à la personne. Donc au marché avec Flore j’ai été méchamment prise a parte par un gars qui a cru que j’étais seule puisque comme le passage était étroit Flore était quelques mètres devant moi, et qui a voulu en profiter. En fait j’ai pris une photo du marché et après il m’a sauté dessus avec tous ses complices, m'empoignant violemment en m'hurlant dessus tout en m’encerclant et en m’accusant de l’avoir pris en photo. Flore était devant et elle ne s’est pas rendu compte que j’étais dans ce mauvais pas, des qu’elle s’est retournée et qu’elle ne m’a plus vu elle est venue me rejoindre et s’est grave embrouillé avec le gars bref scandale au marché moi,Flore a vite eu le dessus; comme vous me connaissez hyper sensible j’étais dans tous mes états j’étais vraiment choquée parce que le temps que Flore arrive j’ai eu très peur et le gars s’est montré violent, il me criait dessus, ne me laissait pas le temps d’en placer une et il me tenait fermement et voulait mon sac et l’appareil. Mais plus de peur que de mal Rassurez vous!! Je vais bien.Donc oui ce petit épisode fâcheux à laissé des traces et cette semaine je n'étais pas trop dans l'optique d'aller visiter Yaoundé en solo...

Donc mardi j'ai trouvé un accompagnateur en Raphaël le frère de Flore, élève à Polytech. On est allé au Centre culturel Français et à l'ambassade de France. On s'est baladé et je me suis fait alpaguée par pleins de gens aux sons des "ma chérie" "whitey" "la blanche" "sister"...aussi depuis que je suis ici j'ai été mariée au moins une petite dizaine de fois!!!Mais quand je leur dit que mon cœur est pris ils me laissent tranquille

Mercredi je suis retournée au centre culturel français peaufiner mon inscription puisque n'ayant pas prévu de photos la veille je n'avais pas ma carte et ne pouvais pas emprunter de livre!!J'ai d'ailleurs passé l'aprem dans la médiathèque du CCF ou un animateur racontait une histoire aux enfants. A la fin de l'histoire il propose aux enfants de danser et leur laisse le choix de la danse je me dis chouette ca va être sympa de les voir danser tous ensemble...ouais ben bof quand les mioches ont demandé à danser sur de la tectonik je me suis tapée la tête sur la table en me disant vraiment oh désespoir pourquoi est ce arrivé ici?La France n'a-t-elle rien de mieux a exporter???

Niveau moral je rassure ma maman aujourd'hui ça va, je me suis bougée j'ai pris le taxi seule (l'incident du marché est vraiment un acte isolé car ici les "blancs" jouissent en général d'un accueil très favorable et sympathique, par contre le marché seule il vaut mieux éviter) je suis allée voir Flore a son travail et on est allée se régaler chez CALAFATAS The boulangerie de Yaoundé, non pas que ce soit la seule, mais c'est parce que c'est la meilleure...Mon QG de stage,entre mille-feuille, opéra, roulé chocolat, croissant, pain au chocolat....me voilà dans mon élément, au pays du sucre un vrai régal!!

J'ai reçu plusieurs mails regrettant l'absence de photos sur ce blog en fait c'est parce que la connexion est trop lente et que les photos trop lourdes n'ont jamais le temps de charger, je vais donc faire un cd à mon dude et lui envoyer comme ça lui pourra en mettre en ligne mais ca ne sera pas avant début juillet (il va falloir attendre pour me voir avec les cheveux courts petits curieux!!) Sinon, dans un dernier espoir je vais essayer du bureau de Flore qui bosse pour Camtel, l'opérateur national camerounais de téléphonie l'équivalent d'Orange
Aussi pour la difficulté que certains rencontrent lorsqu'ils veulent laisser des commentaires sur mon blog je ne vois pas tu tout d'où cela peut venir. Lison pourrais tu m'expliquer comment tu fais sur tes blogs?

Sinon ça va, même si j'ai du mal à m'habituer à la nourriture camerounaise très très pimentée wahou (!!!)j'avoue que la viande ne passe pas..Mais je me régale avec les beignets, le plantain hummmmm et je découvre de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, la semaine dernière le couscous (mais ici en fait c'est de la farine cuite dans de l'eau et ca fait une pâte, pour ceux qui était au Bénin c'est le truc blanc qu'on a mangé et qu'on a pas aimé Stéphania disait que ça ressemblait à de la polenta, et pour ceux d Burkina c'est comme le tô) a vrai dire ça n'a pas beaucoup de gout c'est la sauce pimentée qui donne le gout au plat.
Donc la semaine dernière c'était couscous sauce poisson-piment-choux, j'ai aussi gouté le coquis,plat dont à partir de haricot dont je vous ai déjà parlé, un plat anglophone le water fufu sauce heru(prononcer water foufou et herou), le bâton de manioc, le poisson braisé, d'ailleurs je vous laisse, je m'en vais déguster du couscous (donc la préparation blanche a base de farine de mais) sauce gombo.

Je vous embrasse tous bien fort et vous fait

mardi 9 juin 2009

Yaoundé

Yaoundé est une ville surprenante…
Comme je l’ai dit précédemment c’est une ville en pleine ébullition. Partout il y a des choses à faire, partout il y a des choses à voir. Le centre est doté de marchés, de magasins, de boulevards, de buildings et autres constructions qui me font penser à la France,de petits tripots appelés vente à emporter on achète à boire et ou on consomme sur place ou chez soi.
Les Camerounais vivent dehors !!Tout le monde est dehors partout pas un endroit sans âme qui vive, sans enfant qui courre, qui joue, sans vendeur ambulant…partout il y a du monde.
Le long des routes on trouve, des marchands qui déambulent sur les têtes desquels sont savamment entassés des beignets, du tissus, des gadgets, des vêtements…et des échoppes de fortune sur lesquelles on pourra savourer du poisson braisé, des ananas, des avocats, des beignets, des brochettes de bœuf.
Le soir à la tombée de la nuit de petits marchés naissent ici où là, éclairés par quelques ampoules dispersées sur les murs ou par des lampes tempêtes positionnées sur les étals le tout sous un air de coupé-décalé : c’est ça l’Afrique c’est ça que j’aime !
Les couleurs, ces senteurs, ces ambiances, cette fièvre qui plane au dessus de nous tous et qui nous emporte …
Yaoundé grouille de taxis. Ils sont très nombreux, ils circulent dans tous les sens,zigzaguent, conduisent selon une interprétation du code de la route tres personnelle, ils sont jaunes et prennent plusieurs clients en même temps, pour un trajet raisonnable on peut s’en tirer pour 200 FCFA ( soit 2 francs français soit 30 centimes d’euros). La vie n’est pas chère ici, les appels en France coutent 250 FCFA pour 10 minutes soit 2,5 francs français soit un peu plus de 30 centimes d’euros c’est dérisoire !!

Les commerces se comptent par centaines de milliers, ca va du poissonnier, au vendeur de congélateur, en passant par le cyber café, le vendeur de carte de téléphone, la couturière, le menuisier, la cuisinière qui vends ses beignets et autres mets typiques, le vendeur de légumes, le vendeur de fruits…bref tout ce qu’on veut trouver…on le trouve dans la rue !!

Petit à petit je prends mes marques, l’acclimatation n’est pas aisée c’est vrai. J’ai des coups de blues des passages à vide mais c'est normal c'est le début. Et puis mon stage débute tout juste j’espère m’investir à fond dans les projets de l’association.

Yaoundé est un véritable dédale, mais qui l’eut cru je commence à avoir quelques points de repères…Je sais même aller à mon lieu de stage à pied bon ok c’est toujours tout droit ( !)
Mais c’est pas gagné, Yaoundé est immense, elle s’étend sur 15 km² mais peut être que d’ici 4 mois je m’en sortirai (bon sur que je me perds toujours dans Flines lez Raches que je connais pourtant depuis 5 ans mais il y a de l’espoir…)

En tout cas je pense à vous bien fort...si vous voulez m'écrire je peux vous donner mon adresse postale!!

La vie au village,

Au village la vie est comme arrêtée dans le temps, on entre dans une nouvelle dimension un nouvel aspect de la vie africaine…Un aspect essentiel pour tous les camerounais. En effet comme j’ai déjà pu le dire le village à une connotation toute particulière, même pour les citadins pour qui, il représente les racines, un véritable point d’ancrage.

La vie au village est comme privée de cette effervescence si particulière qui règne sur Yaoundé, ici au village le calme domine…Et le calme à Yaoundé il est difficile à trouver !!Cette ville est en pleine ébullition, des gens partout, des motos des taxis partout, des échoppes partout, des marchands ambulants partout, des enfants partout…chaque recoin de la ville est exploité!
Ce qui est tout a fait différent de la vie au village beaucoup plus sereine et paisible loin de toute cette agitation, et oui à trois heures de route on se trouve plongé dans l’Afrique « profonde » (au sens noble du terme) une Afrique pleine de traditions, de coutumes. Au village, même si la maison est équipée d’électricité et d’eau (par le biais d’un château d’eau qui récupère l’eau de pluie) le temps est comme suspendu. Pour les femmes, les journées sont rythmées par la préparation des repas. Même si la maison dans laquelle nous sommes hébergés dispose de l’électricité il n’en demeure pas moins que la cuisine se fait au feu de bois…Dommage que les photos soient trop longues à charger…
Aussi, comme lorsqu’on est au village tout le monde passe dire bonjour et que tout le monde doit pouvoir manger, il faut pouvoir être en mesure d’offrir à manger à tous les visiteurs ce qui fait que les quantités à préparer sont ahurissantes…Les journées sont donc principalement consacrées à la préparation des repas, une préparation d’autant plus longue que les femmes partent d’ingrédients à l’état naturel donc non raffinés.
Ainsi pour préparer une sauce à l’arachide faudra : griller les arachides en veillant à ce qu’ils ne crament pas, leur retirer leur enveloppe marron, puis les écraser afin d’en retirer une pate molle…Ce qui est en réalité assez laborieux et long.
Par exemple, montre en main pour préparer le coquis une spécialité camerounaise préparée à partir d’une variété d’haricot blanc ( ca ressemble un peu en vitesse au haricot du cassoulet) pour deux personnes il faut compter 3 heures entre le début de la préparation et la dégustation .
Ce mode de vie me convient quelques jours, j’ai besoin de bouger !! Ici au village je m’ennuie. Même si grâce à un téléphone relié à internet j’ai pu me connecter au village je ne cache pas ma joie de retourner sur Yaoundé…

jeudi 4 juin 2009

Partez avec moi à la découverte du Cameroun…

Pourquoi un tel titre ?


Je voulais trouver l’équivalent camerounais de blanc pour introduire le titre de mon blog a la manière d’un toubabou (au Burkina ) ou d’un Yovo (au Bénin) mais le Cameroun riche de prés de 220 ethnies est un pays ou se pratiquent environ 200 langues donc à partir de ce constat j’ai abandonné et j’ai confié cette tache à mes amis qui ont relevé le défi de manière humouristique et je les en remercie...Un gros bisous à Jérémy


Je suis arrivée vendredi à 20h de France après une escale par Zurich et une escale surprise dont j’ai pris connaissance la matin même à Douala (j’avais pas bien lu mon billet).

Ici, en cette période ci au Cameroun, la nuit tombe beaucoup plus tôt qu’en France entre 18h et 19 heures mais ici les gens commencent la journée très tôt vers 5h ou 6 h du matin (ceux qui me connaissent savent que ca va être très difficile pour moi de m’habituer à ce rythme).


Donc à vrai dire je n’ai pas grand détail à vous raconter sur Yaoundé puisque je l’ai vu la nuit et j’ai à peine eu le temps de traverser le lendemain pour rejoindre le village, d’où est originaire la famille qui m’accueille.

Ceci dit , j’ai pu me rendre compte que Yaoundé était entourée de ses sept collines chacune délimitant un quartier et que c’était une ville très très verte : la végétation est partout : bananier , manguier et autres arbres fleurs en tout genre dominent la ville en reposant sur les collines . La ville est dotée d’infra structures comparables aux villes occidentales, routes goudronnées, rues propres, construction de bâtiments, universités et grandes écoles dont l’Ecole Polytechnique, monuments et sites historiques buildings ( Thomas j’ai pu voir l’Hilton inauguré en 1989 et la BEAC j’ai pas eu le temps de prendre des photos mais promis je reviens avec ou je ne reviens pas, et comme mon doude me manque déjà j’aurai tes photos !)


La ville s’étend sur près de 15 km et chaque quartier est délimité par les collines. Tandis que les classes populaires occupent les espaces situés en bas, les populations plus aisées prennent de la hauteur. L’aéroport de Yaoundé est situé à environ 20km de Yaoundé mais on le rejoint par une route goudronnée et éclairée le trajet est relativement rapide (compter une grosse demi-heure tout de même)


Le Cameroun est composé de 10 régions chacunes placées sous l’autorité d’un gouverneur: le littoral, le sud-ouest, le nord-ouest, l’ouest, le centre, le sud, l’est, l’adamaoua, le nord et l’extrême-nord.

Donc samedi nous avons quitté la province du Centre où se situe Yaoundé est ses 920 000 habitants pour prendre le goudron en direction de l’ouest pour rejoindre Bandjoum. Les camerounais sont très attachés au village où ils sont nés c’est véritablement un point de repère et un lieu de sociabilité . On y retrouve sa famille, ses amis, c'est aussi le lieu de manifestations familiales comme le deuil ou plus heureux un mariage. Ici au Cameroun les funérailles sont tout a fait différentes des nôtres. En effet samedi sur la route nous avons fait une halte pour assister au deuil (c'est comme ça qu'on dit ici) du père d'un des amis de Flore et Raymond. A l'entrée du village une banderole rejoignait deux poteaux électriques au dessus de la route pour prévenir du décès, de la date et du lieu du deuil. Donc quand on est arrivée de manière pas très discrète ( et oui si à Lille je passe incognito, ici on me remarque vite!) donc il y avait plusieurs centaines de personnes venues assister a la journée de deuil. Car ici les funérailles durent selon les ethnies et selon les régions une journée entière le tout rythmé par des prières, des chants folkloriques, des déclarations en l'honneur du défunt et la messe.


Nous avons donc passé quelques jours à Bandjoum ou j'ai pu profiter de la vie au village...

mardi 26 mai 2009

Les jours passent et ne se ressemblent pas...

Et oui...les au revoir, les dernières fois s'enchainent et me laissent un goût très particulier...
L'envie d'encore, l'envie d'aimer les dernières fois!!

Envie de dire, encore une fois au revoir à mes amis, encore envie de serrer dans mes bras les gens que j'aime...

Mais moi je suis la reine des dernières fois!! "Dude un dernier bisous promis pour de vrai le dernier", "Un dernier bonbon allez pour de vrai c'est le dernier des derniers" mais après lui il y en a toujours un autre et puis encore un autre...je suis une grande gourmande, une ETERNELLE GOURMANDE!! Gourmande, comme beaucoup, de tous les plaisirs de la vie. Mais cette fois-ci, il en faudra bien une de dernière fois, il me faudra bien partir!

Et puis 4 mois c'est à peine une saison, ça passe vite, surtout quand les journées sont rythmées par des rencontres, des découvertes, des moments d'échange et de partage...

Le jour J approche et chaque jour je mesure la chance que j'ai de pouvoir partir une fois encore en Afrique. O belle terre rouge comme je t'aime et comme tu me passionnes!

Alors peut être allez vous vous demander pourquoi un blog? Ben j'avoue, je me suis aussi posé la question...C'est Lison m'a donné l'idée, j'ai réfléchi, l'idée a germée et je me suis dit: WHY NOT?
Ben ouais ça pourrait être l'occasion de partager cette expérience riche et unique avec mes amis et ma famille et peut être aussi ,avec des gens qui tomberont là, au hasard d'un clic...Et oui le hasard fait parfois bien les choses.

J'espère que vous aurez autant de plaisir à me lire que moi, j'ai eu à vous faire partager ces instants de vie.

Alors, les amis, je vous dis bonne lecture et comme on dit au Cameroun "Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens"