dimanche 21 juin 2009

Pas toujours facile de savoir bien se comporter au Cameroun…

A chacune de mes sorties j’ai l’impression d’être un candidat politique en campagne présidentielle…entre les salutations, les appels et autres sollicitations c’est pas toujours évident de trouver sa place ni de savoir quoi faire…On est à la fois confronté entre la crainte d’être pris pour un snobinard si on ne répond pas aux invitations, mais en même temps parfois on a juste envie de se balader incognito (pays mal choisi) sans pour autant répondre aux divers appels plus ou moins intéressés du genre « mon frère cherche une femme » hum oui et ???

Mais je crois que je commence a vraiment apprécier ma vie ici, les commerçants du quartier où j’habite sont habitués à ma présence et m’offre en plus de chaleureuses salutations quelques pti cadeaux lors de mes emplettes. Il faut dire que je suis une cliente assez fidèle puisque je vais souvent chez les mêmes.

Je ne vous ai pas encore parlé de l’endroit où j’habite ! Aussi je vais vous décrire mon « quartier »…Bon pour l’instant je vous laisse vous imaginer mais je vais envoyer de nouveau un cd de photo à Rémi et il pourra vous permettre de visualiser un peu mieux mon cadre de vie ici…
Flore et Raymond ont une maison dans le quartier Obili c’est un quartier qu’on peut qualifier de « populaire » qui est assez grand donc la maison est située plus précisément au niveau de la Chapelle Obili, enfin tout près…
Donc c’est un carrefour avec un rond point, autour duquel se trouve des petits commerçants, des échoppes en tout genre, un petit marché aux couleurs et saveurs variés, gombo, ananas, tomates, avocat, poivrons, haricots, manioc et ignames et autres légumes. Ici c’est clair quand on veut quelque chose on le trouve. Ainsi entre les échoppes de boucher qui vendent des brochettes grillées, les étals de femmes qui vendent du poisson braisé, les vendeurs de médicaments, ceux qui s’installent la nuit tombée prés du rond point entre les deux voies de circulations pour vendre des chaussures, les vendeuses de beignets (hummmm) et les vente à emporter (débit de boisson ou on peut acheter et consommer sur place ou chez soi, à condition de prendre une consigne et de ramener la bouteille) on trouve tout ce qu’on veut…Tout ce petit monde donne une atmosphère très particulière, très animée le tout aux sons de la musique des taxis qui slaloment entre les passants tout en les klaxonnant et de celle des vente à emporter qui passent du coupé-décalé. On habite à 150 m environ du rond point, où se trouve une boulangerie chez qui on va acheter du pain tous les matins, le cyber d’où je passe mes appels se situe juste à coté et s’appelle le « Seigneur du net » rapport à la Chapelle située juste à coté elle aussi. Les routes sont goudronnées mais pour rejoindre la maison on emprunte un chemin accidenté par les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville en raison de la saison des pluies actuelle.

Alors les prix sont variables, compter
100 FCFA = 1 franc = 0,15 €

200 FCFA pour 5tomates (0,30 ctms €)
300 FCFA pour 2 gros avocats (soit l’équivalent de 4 en France)
700 FCFA le poisson braisé
5 FCFA le beignet ( en fait il est tout petit)
100 FCFA une petite pomme (c’est assez cher en fait)
25 FCFA / minute sur un fixe en France
course en taxi distance courte = 100 FCFA pour les camerounais (mais 150 pour moi)
course taxi distance moyenne= 200 FCFA
250 FCFA la part de cake
100 FCFA 1 pain
60 FCFA le beignet sucré (l’équivalent de 5 petits)
900 FCFA la boite de vache qui rit
350 FCFA la boite de deux sardines
150 FCFA le ticket de bus
….


Je commence a prendre mes marques et à m’habituer à ce cadre de vie. Je dois dire que ce n’est pas toujours évident puisqu’avec mon traitement anti-palu je suis vraiment à fleur de peau j’alterne entre des phases « cafardeuses » et des phases où je suis ici comme un poisson dans l’eau !!!
Ce qui est sur c’est que je pense que j’ai vraiment beaucoup de chance d’être ici et que j’aime vraiment l’Afrique!!

Sinon, souvent après mon stage (8h-15h30) je vais bouquiner un peu au centre culturel français et ensuite je rentre en bus. Je n’ai rien compris au système de bus je ne comprends pas le système juste j’ai compris qu’il faut que je prennes la ligne 8 , que je descends au carrefour Obili et qu’après j’ai 10 minutes de marche. En fait je crois que les bus n’ont pas vraiment d’horaire ils partent quand ils sont pleins…La dernière fois le 8 était en panne on a attendu debout, à la queue leu-leu pendant au moins une heure en plein soleil pour s’entasser dans le bus des qu’il est arrivé. Ici on ne rigole pas quand on rentre dans le bus c’est par ordre d’arrivée (ils riraient bien de nous voir former des « tas » en France) donc les derniers sont debout !!J’avoue je préfère attendre le bus et être assise, enfin c’est surtout parce que pour l’instant je découvre peut être après… !!

Je pars mardi pour le village et rentre certainement dimanche…je vous raconterai le déroulement des funérailles camerounaises qui n’ont en commun avec la France que le nom

Je vous embrasse bien fort

vendredi 12 juin 2009

La vie à Yaoundé

Cette semaine n'aura pas été facile, ceux à qui j'ai fait des mails auront pu le deviner, la France, ma famille, mes amis, mon dude me manquent déjà...Aussi la maman du pdt de l'ONG dans laquelle je suis en stage est décédée ce lundi, du coup il est parti en urgence au village pour gérer les formalités et moi je suis restée sur Yaoundé avec heu pas grand chose à faire!!Donc je me suis ennuyée et le blues est arrivé au galop m'emportant toute entière dans la nostalgie!!

J'ai essayé de me bouger mais après l'incident de samedi dernier j'étais un peu calmée...
En effet, samedi denier avec Flore on est allées au marché acheter de la viande pour les chiens, ils ont deux chiens. La viande pour les chiens en fait c’est le veau qui a été tué avant que la vache n’ai eu le temps d’accoucher. Ils tuent les vaches enceintes quand ils n’ont pas assez de place dans les lieux de stockage. Donc, au marché je prends des photos globales du marché et quand je veux prendre un étal ou une personne particulière je demande l’autorisation à la personne. Donc au marché avec Flore j’ai été méchamment prise a parte par un gars qui a cru que j’étais seule puisque comme le passage était étroit Flore était quelques mètres devant moi, et qui a voulu en profiter. En fait j’ai pris une photo du marché et après il m’a sauté dessus avec tous ses complices, m'empoignant violemment en m'hurlant dessus tout en m’encerclant et en m’accusant de l’avoir pris en photo. Flore était devant et elle ne s’est pas rendu compte que j’étais dans ce mauvais pas, des qu’elle s’est retournée et qu’elle ne m’a plus vu elle est venue me rejoindre et s’est grave embrouillé avec le gars bref scandale au marché moi, comme vous me connaissez hyper sensible j’étais dans tous mes états j’étais vraiment choquée parce que le temps que Flore arrive j’ai eu très peur et le gars s’est montré violent, il me criait dessus, ne me laissait pas le temps d’en placer une et il me tenait fermement et voulait mon sac et l’appareil. Mais plus de peur que de mal Rassurez vous!! Je vais bien.Donc oui ce petit épisode fâcheux à laissé des traces et cette semaine je n'étais pas trop dans l'optique d'aller visiter Yaoundé en solo...

Donc mardi j'ai trouvé un accompagnateur en Raphaël le frère de Flore, élève à Polytech. On est allé au Centre culturel Français et à l'ambassade de France. On s'est baladé et je me suis fait alpaguée par pleins de gens aux sons des "ma chérie" "whitey" "la blanche" "sister"...aussi depuis que je suis ici j'ai été mariée au moins une petite dizaine de fois!!!Mais quand je leur dit que mon cœur est pris ils me laissent tranquille

Mercredi je suis retournée au centre culturel français peaufiner mon inscription puisque n'ayant pas prévu de photos la veille je n'avais pas ma carte et ne pouvais pas emprunter de livre!!J'ai d'ailleurs passé l'aprem dans la médiathèque du CCF ou un animateur racontait une histoire aux enfants. A la fin de l'histoire il propose aux enfants de danser et leur laisse le choix de la danse je me dis chouette ca va être sympa de les voir danser tous ensemble...ouais ben bof quand les mioches ont demandé à danser sur de la tectonik je me suis tapée la tête sur la table en me disant vraiment oh désespoir pourquoi est ce arrivé ici?La France n'a-t-elle rien de mieux a exporter???

Niveau moral ( je rassure ma maman ) aujourd'hui ça va, je me suis bougée j'ai pris le taxi seule (l'incident du marché est vraiment un acte isolé car ici les "blancs" jouissent en général d'un accueil très favorable et sympathique, par contre le marché seule il vaut mieux éviter) je suis allée voir Flore a son travail et on est allée se régaler chez CALAFATAS The boulangerie de Yaoundé, non pas que ce soit la seule, mais c'est parce que c'est la meilleure...Mon QG de stage,entre mille-feuille, opéra, roulé chocolat, croissant, pain au chocolat....me voilà dans mon élément, au pays du sucre un vrai régal!!

J'ai reçu plusieurs mails regrettant l'absence de photos sur ce blog en fait c'est parce que la connexion est trop lente et que les photos trop lourdes n'ont jamais le temps de charger, je vais donc faire un cd à mon dude et lui envoyer comme ça lui pourra en mettre en ligne mais ca ne sera pas avant début juillet (il va falloir attendre pour me voir avec les cheveux courts petits curieux!!) Sinon, dans un dernier espoir je vais essayer du bureau de Flore qui bosse pour Camtel, l'opérateur national camerounais de téléphonie l'équivalent d'Orange
Aussi pour la difficulté que certains rencontrent lorsqu'ils veulent laisser des commentaires sur mon blog je ne vois pas tu tout d'où cela peut venir. Lison pourrais tu m'expliquer comment tu fais sur tes blogs?

Sinon ça va, même si j'ai du mal à m'habituer à la nourriture camerounaise très très pimentée wahou (!!!)j'avoue que la viande ne passe pas..
Mais je me régale avec les beignets et le plantain hummmmm et je découvre de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, la semaine dernière le couscous (mais ici en fait c'est de la farine cuite dans de l'eau et ca fait une pâte, pour ceux qui était au Bénin c'est le truc blanc qu'on a mangé et qu'on a pas aimé Stéphania disait que ça ressemblait à de la polenta, et pour ceux du Burkina c'est comme le tô) a vrai dire ça n'a pas beaucoup de gout c'est la sauce pimentée qui donne le gout au plat.
Donc la semaine dernière c'était couscous sauce poisson-piment-choux, j'ai aussi gouté le coquis, plat dont à partir de haricot dont je vous ai déjà parlé, un plat anglophone le water fufu sauce heru(prononcer water foufou et hero), le bâton de manioc, le poisson braisé, d'ailleurs je vous laisse, je m'en vais déguster du couscous (donc la préparation blanche a base de farine de mais) sauce gombo-poisson fumé-crevettes

Je vous embrasse tous bien fort
Cette semaine n'aura pas été facile,ceux à qui j'ai fait des mails auront pu le deviner, la France, ma famille, mes amis, mon dude me manquent déjà...Aussi la maman du pdt de l'ONG dans laquelle je suis en stage est décédée ce lundi, du coup il est parti en urgence au village pour gérer les formalités et moi je suis restée sur Yaoundé avec un travail à faire que j'ai terminé assez vite!!Donc il est vrai qu'en fin de semaine je me suis ennuyée et le blues est arrivé au galop m'emportant toute entière dans la nostalgie!!

J'ai essayé de me bouger mais après l'incident de samedi dernier j'étais un peu calmée...
En effet, samedi denier avec Flore on est allées au marché acheter de la viande pour les chiens, ils ont deux chiens. La viande pour les chiens en fait c’est le veau qui a été tué avant que la vache n’ai eu le temps d’accoucher. Ils tuent les vaches enceintes quand ils n’ont pas assez de place dans les lieux de stockage. Donc, au marché je prends des photos globales du marché et quand je veux prendre un étal ou une personne particulière je demande l’autorisation à la personne. Donc au marché avec Flore j’ai été méchamment prise a parte par un gars qui a cru que j’étais seule puisque comme le passage était étroit Flore était quelques mètres devant moi, et qui a voulu en profiter. En fait j’ai pris une photo du marché et après il m’a sauté dessus avec tous ses complices, m'empoignant violemment en m'hurlant dessus tout en m’encerclant et en m’accusant de l’avoir pris en photo. Flore était devant et elle ne s’est pas rendu compte que j’étais dans ce mauvais pas, des qu’elle s’est retournée et qu’elle ne m’a plus vu elle est venue me rejoindre et s’est grave embrouillé avec le gars bref scandale au marché moi,Flore a vite eu le dessus; comme vous me connaissez hyper sensible j’étais dans tous mes états j’étais vraiment choquée parce que le temps que Flore arrive j’ai eu très peur et le gars s’est montré violent, il me criait dessus, ne me laissait pas le temps d’en placer une et il me tenait fermement et voulait mon sac et l’appareil. Mais plus de peur que de mal Rassurez vous!! Je vais bien.Donc oui ce petit épisode fâcheux à laissé des traces et cette semaine je n'étais pas trop dans l'optique d'aller visiter Yaoundé en solo...

Donc mardi j'ai trouvé un accompagnateur en Raphaël le frère de Flore, élève à Polytech. On est allé au Centre culturel Français et à l'ambassade de France. On s'est baladé et je me suis fait alpaguée par pleins de gens aux sons des "ma chérie" "whitey" "la blanche" "sister"...aussi depuis que je suis ici j'ai été mariée au moins une petite dizaine de fois!!!Mais quand je leur dit que mon cœur est pris ils me laissent tranquille

Mercredi je suis retournée au centre culturel français peaufiner mon inscription puisque n'ayant pas prévu de photos la veille je n'avais pas ma carte et ne pouvais pas emprunter de livre!!J'ai d'ailleurs passé l'aprem dans la médiathèque du CCF ou un animateur racontait une histoire aux enfants. A la fin de l'histoire il propose aux enfants de danser et leur laisse le choix de la danse je me dis chouette ca va être sympa de les voir danser tous ensemble...ouais ben bof quand les mioches ont demandé à danser sur de la tectonik je me suis tapée la tête sur la table en me disant vraiment oh désespoir pourquoi est ce arrivé ici?La France n'a-t-elle rien de mieux a exporter???

Niveau moral je rassure ma maman aujourd'hui ça va, je me suis bougée j'ai pris le taxi seule (l'incident du marché est vraiment un acte isolé car ici les "blancs" jouissent en général d'un accueil très favorable et sympathique, par contre le marché seule il vaut mieux éviter) je suis allée voir Flore a son travail et on est allée se régaler chez CALAFATAS The boulangerie de Yaoundé, non pas que ce soit la seule, mais c'est parce que c'est la meilleure...Mon QG de stage,entre mille-feuille, opéra, roulé chocolat, croissant, pain au chocolat....me voilà dans mon élément, au pays du sucre un vrai régal!!

J'ai reçu plusieurs mails regrettant l'absence de photos sur ce blog en fait c'est parce que la connexion est trop lente et que les photos trop lourdes n'ont jamais le temps de charger, je vais donc faire un cd à mon dude et lui envoyer comme ça lui pourra en mettre en ligne mais ca ne sera pas avant début juillet (il va falloir attendre pour me voir avec les cheveux courts petits curieux!!) Sinon, dans un dernier espoir je vais essayer du bureau de Flore qui bosse pour Camtel, l'opérateur national camerounais de téléphonie l'équivalent d'Orange
Aussi pour la difficulté que certains rencontrent lorsqu'ils veulent laisser des commentaires sur mon blog je ne vois pas tu tout d'où cela peut venir. Lison pourrais tu m'expliquer comment tu fais sur tes blogs?

Sinon ça va, même si j'ai du mal à m'habituer à la nourriture camerounaise très très pimentée wahou (!!!)j'avoue que la viande ne passe pas..Mais je me régale avec les beignets, le plantain hummmmm et je découvre de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, la semaine dernière le couscous (mais ici en fait c'est de la farine cuite dans de l'eau et ca fait une pâte, pour ceux qui était au Bénin c'est le truc blanc qu'on a mangé et qu'on a pas aimé Stéphania disait que ça ressemblait à de la polenta, et pour ceux d Burkina c'est comme le tô) a vrai dire ça n'a pas beaucoup de gout c'est la sauce pimentée qui donne le gout au plat.
Donc la semaine dernière c'était couscous sauce poisson-piment-choux, j'ai aussi gouté le coquis,plat dont à partir de haricot dont je vous ai déjà parlé, un plat anglophone le water fufu sauce heru(prononcer water foufou et herou), le bâton de manioc, le poisson braisé, d'ailleurs je vous laisse, je m'en vais déguster du couscous (donc la préparation blanche a base de farine de mais) sauce gombo.

Je vous embrasse tous bien fort et vous fait

mardi 9 juin 2009

Yaoundé

Yaoundé est une ville surprenante…
Comme je l’ai dit précédemment c’est une ville en pleine ébullition. Partout il y a des choses à faire, partout il y a des choses à voir. Le centre est doté de marchés, de magasins, de boulevards, de buildings et autres constructions qui me font penser à la France,de petits tripots appelés vente à emporter on achète à boire et ou on consomme sur place ou chez soi.
Les Camerounais vivent dehors !!Tout le monde est dehors partout pas un endroit sans âme qui vive, sans enfant qui courre, qui joue, sans vendeur ambulant…partout il y a du monde.
Le long des routes on trouve, des marchands qui déambulent sur les têtes desquels sont savamment entassés des beignets, du tissus, des gadgets, des vêtements…et des échoppes de fortune sur lesquelles on pourra savourer du poisson braisé, des ananas, des avocats, des beignets, des brochettes de bœuf.
Le soir à la tombée de la nuit de petits marchés naissent ici où là, éclairés par quelques ampoules dispersées sur les murs ou par des lampes tempêtes positionnées sur les étals le tout sous un air de coupé-décalé : c’est ça l’Afrique c’est ça que j’aime !
Les couleurs, ces senteurs, ces ambiances, cette fièvre qui plane au dessus de nous tous et qui nous emporte …
Yaoundé grouille de taxis. Ils sont très nombreux, ils circulent dans tous les sens,zigzaguent, conduisent selon une interprétation du code de la route tres personnelle, ils sont jaunes et prennent plusieurs clients en même temps, pour un trajet raisonnable on peut s’en tirer pour 200 FCFA ( soit 2 francs français soit 30 centimes d’euros). La vie n’est pas chère ici, les appels en France coutent 250 FCFA pour 10 minutes soit 2,5 francs français soit un peu plus de 30 centimes d’euros c’est dérisoire !!

Les commerces se comptent par centaines de milliers, ca va du poissonnier, au vendeur de congélateur, en passant par le cyber café, le vendeur de carte de téléphone, la couturière, le menuisier, la cuisinière qui vends ses beignets et autres mets typiques, le vendeur de légumes, le vendeur de fruits…bref tout ce qu’on veut trouver…on le trouve dans la rue !!

Petit à petit je prends mes marques, l’acclimatation n’est pas aisée c’est vrai. J’ai des coups de blues des passages à vide mais c'est normal c'est le début. Et puis mon stage débute tout juste j’espère m’investir à fond dans les projets de l’association.

Yaoundé est un véritable dédale, mais qui l’eut cru je commence à avoir quelques points de repères…Je sais même aller à mon lieu de stage à pied bon ok c’est toujours tout droit ( !)
Mais c’est pas gagné, Yaoundé est immense, elle s’étend sur 15 km² mais peut être que d’ici 4 mois je m’en sortirai (bon sur que je me perds toujours dans Flines lez Raches que je connais pourtant depuis 5 ans mais il y a de l’espoir…)

En tout cas je pense à vous bien fort...si vous voulez m'écrire je peux vous donner mon adresse postale!!

La vie au village,

Au village la vie est comme arrêtée dans le temps, on entre dans une nouvelle dimension un nouvel aspect de la vie africaine…Un aspect essentiel pour tous les camerounais. En effet comme j’ai déjà pu le dire le village à une connotation toute particulière, même pour les citadins pour qui, il représente les racines, un véritable point d’ancrage.

La vie au village est comme privée de cette effervescence si particulière qui règne sur Yaoundé, ici au village le calme domine…Et le calme à Yaoundé il est difficile à trouver !!Cette ville est en pleine ébullition, des gens partout, des motos des taxis partout, des échoppes partout, des marchands ambulants partout, des enfants partout…chaque recoin de la ville est exploité!
Ce qui est tout a fait différent de la vie au village beaucoup plus sereine et paisible loin de toute cette agitation, et oui à trois heures de route on se trouve plongé dans l’Afrique « profonde » (au sens noble du terme) une Afrique pleine de traditions, de coutumes. Au village, même si la maison est équipée d’électricité et d’eau (par le biais d’un château d’eau qui récupère l’eau de pluie) le temps est comme suspendu. Pour les femmes, les journées sont rythmées par la préparation des repas. Même si la maison dans laquelle nous sommes hébergés dispose de l’électricité il n’en demeure pas moins que la cuisine se fait au feu de bois…Dommage que les photos soient trop longues à charger…
Aussi, comme lorsqu’on est au village tout le monde passe dire bonjour et que tout le monde doit pouvoir manger, il faut pouvoir être en mesure d’offrir à manger à tous les visiteurs ce qui fait que les quantités à préparer sont ahurissantes…Les journées sont donc principalement consacrées à la préparation des repas, une préparation d’autant plus longue que les femmes partent d’ingrédients à l’état naturel donc non raffinés.
Ainsi pour préparer une sauce à l’arachide faudra : griller les arachides en veillant à ce qu’ils ne crament pas, leur retirer leur enveloppe marron, puis les écraser afin d’en retirer une pate molle…Ce qui est en réalité assez laborieux et long.
Par exemple, montre en main pour préparer le coquis une spécialité camerounaise préparée à partir d’une variété d’haricot blanc ( ca ressemble un peu en vitesse au haricot du cassoulet) pour deux personnes il faut compter 3 heures entre le début de la préparation et la dégustation .
Ce mode de vie me convient quelques jours, j’ai besoin de bouger !! Ici au village je m’ennuie. Même si grâce à un téléphone relié à internet j’ai pu me connecter au village je ne cache pas ma joie de retourner sur Yaoundé…

jeudi 4 juin 2009

Partez avec moi à la découverte du Cameroun…

Pourquoi un tel titre ?


Je voulais trouver l’équivalent camerounais de blanc pour introduire le titre de mon blog a la manière d’un toubabou (au Burkina ) ou d’un Yovo (au Bénin) mais le Cameroun riche de prés de 220 ethnies est un pays ou se pratiquent environ 200 langues donc à partir de ce constat j’ai abandonné et j’ai confié cette tache à mes amis qui ont relevé le défi de manière humouristique et je les en remercie...Un gros bisous à Jérémy


Je suis arrivée vendredi à 20h de France après une escale par Zurich et une escale surprise dont j’ai pris connaissance la matin même à Douala (j’avais pas bien lu mon billet).

Ici, en cette période ci au Cameroun, la nuit tombe beaucoup plus tôt qu’en France entre 18h et 19 heures mais ici les gens commencent la journée très tôt vers 5h ou 6 h du matin (ceux qui me connaissent savent que ca va être très difficile pour moi de m’habituer à ce rythme).


Donc à vrai dire je n’ai pas grand détail à vous raconter sur Yaoundé puisque je l’ai vu la nuit et j’ai à peine eu le temps de traverser le lendemain pour rejoindre le village, d’où est originaire la famille qui m’accueille.

Ceci dit , j’ai pu me rendre compte que Yaoundé était entourée de ses sept collines chacune délimitant un quartier et que c’était une ville très très verte : la végétation est partout : bananier , manguier et autres arbres fleurs en tout genre dominent la ville en reposant sur les collines . La ville est dotée d’infra structures comparables aux villes occidentales, routes goudronnées, rues propres, construction de bâtiments, universités et grandes écoles dont l’Ecole Polytechnique, monuments et sites historiques buildings ( Thomas j’ai pu voir l’Hilton inauguré en 1989 et la BEAC j’ai pas eu le temps de prendre des photos mais promis je reviens avec ou je ne reviens pas, et comme mon doude me manque déjà j’aurai tes photos !)


La ville s’étend sur près de 15 km et chaque quartier est délimité par les collines. Tandis que les classes populaires occupent les espaces situés en bas, les populations plus aisées prennent de la hauteur. L’aéroport de Yaoundé est situé à environ 20km de Yaoundé mais on le rejoint par une route goudronnée et éclairée le trajet est relativement rapide (compter une grosse demi-heure tout de même)


Le Cameroun est composé de 10 régions chacunes placées sous l’autorité d’un gouverneur: le littoral, le sud-ouest, le nord-ouest, l’ouest, le centre, le sud, l’est, l’adamaoua, le nord et l’extrême-nord.

Donc samedi nous avons quitté la province du Centre où se situe Yaoundé est ses 920 000 habitants pour prendre le goudron en direction de l’ouest pour rejoindre Bandjoum. Les camerounais sont très attachés au village où ils sont nés c’est véritablement un point de repère et un lieu de sociabilité . On y retrouve sa famille, ses amis, c'est aussi le lieu de manifestations familiales comme le deuil ou plus heureux un mariage. Ici au Cameroun les funérailles sont tout a fait différentes des nôtres. En effet samedi sur la route nous avons fait une halte pour assister au deuil (c'est comme ça qu'on dit ici) du père d'un des amis de Flore et Raymond. A l'entrée du village une banderole rejoignait deux poteaux électriques au dessus de la route pour prévenir du décès, de la date et du lieu du deuil. Donc quand on est arrivée de manière pas très discrète ( et oui si à Lille je passe incognito, ici on me remarque vite!) donc il y avait plusieurs centaines de personnes venues assister a la journée de deuil. Car ici les funérailles durent selon les ethnies et selon les régions une journée entière le tout rythmé par des prières, des chants folkloriques, des déclarations en l'honneur du défunt et la messe.


Nous avons donc passé quelques jours à Bandjoum ou j'ai pu profiter de la vie au village...