mardi 9 juin 2009

La vie au village,

Au village la vie est comme arrêtée dans le temps, on entre dans une nouvelle dimension un nouvel aspect de la vie africaine…Un aspect essentiel pour tous les camerounais. En effet comme j’ai déjà pu le dire le village à une connotation toute particulière, même pour les citadins pour qui, il représente les racines, un véritable point d’ancrage.

La vie au village est comme privée de cette effervescence si particulière qui règne sur Yaoundé, ici au village le calme domine…Et le calme à Yaoundé il est difficile à trouver !!Cette ville est en pleine ébullition, des gens partout, des motos des taxis partout, des échoppes partout, des marchands ambulants partout, des enfants partout…chaque recoin de la ville est exploité!
Ce qui est tout a fait différent de la vie au village beaucoup plus sereine et paisible loin de toute cette agitation, et oui à trois heures de route on se trouve plongé dans l’Afrique « profonde » (au sens noble du terme) une Afrique pleine de traditions, de coutumes. Au village, même si la maison est équipée d’électricité et d’eau (par le biais d’un château d’eau qui récupère l’eau de pluie) le temps est comme suspendu. Pour les femmes, les journées sont rythmées par la préparation des repas. Même si la maison dans laquelle nous sommes hébergés dispose de l’électricité il n’en demeure pas moins que la cuisine se fait au feu de bois…Dommage que les photos soient trop longues à charger…
Aussi, comme lorsqu’on est au village tout le monde passe dire bonjour et que tout le monde doit pouvoir manger, il faut pouvoir être en mesure d’offrir à manger à tous les visiteurs ce qui fait que les quantités à préparer sont ahurissantes…Les journées sont donc principalement consacrées à la préparation des repas, une préparation d’autant plus longue que les femmes partent d’ingrédients à l’état naturel donc non raffinés.
Ainsi pour préparer une sauce à l’arachide faudra : griller les arachides en veillant à ce qu’ils ne crament pas, leur retirer leur enveloppe marron, puis les écraser afin d’en retirer une pate molle…Ce qui est en réalité assez laborieux et long.
Par exemple, montre en main pour préparer le coquis une spécialité camerounaise préparée à partir d’une variété d’haricot blanc ( ca ressemble un peu en vitesse au haricot du cassoulet) pour deux personnes il faut compter 3 heures entre le début de la préparation et la dégustation .
Ce mode de vie me convient quelques jours, j’ai besoin de bouger !! Ici au village je m’ennuie. Même si grâce à un téléphone relié à internet j’ai pu me connecter au village je ne cache pas ma joie de retourner sur Yaoundé…

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